Site et revue Prescrire

Voici un article de l'association Prescrire concernant le Tysabri (natalizumab) et le Lemtrada (alemtuzumab, moins répandu il me semble).

http://www.prescrire.org/fr/3/31/49742/0/NewsDetails.aspx

Toujours cette notion de bénéfice risques à avoir en tête, c'est clair, c'est pas un aspro, nos traitements!
NB: premarque pour les jeunes aspro est le nom commercial de l'aspirine au temps où vivait les dinosaures de mon âge!

En clair,il y a plus de risques que de bénéfices,la question est : pourquoi le commercialiser alors ????

Parce que les labos seront toujours des labos...

Et aussi parce que les risques apparaissent souvent "mineurs" au moment de la commercialisation (c'est après que ça se complique !)


PS : Kosok, tu dates les dinosaures à partir de quelle année du siècle dernier ?

Je fais aussi partie de cette génération. Et j'en ai de mauvais souvenirs (de l'aspro).
C'était dégueulasse à prendre.
Par contre, c'est encore commercialisé (vente libre).

Patrick

Oui Lelette, du siècle dernier, les meilleurs dinosaures, ça va de soit.

Les médicaments sont toujours sous surveillance même après leur commercialisation (heureusement), les études toxicologiques à moyen terme et à long terme sont poursuivies et c'est souvent là qu'on se rend compte d'effets indésirables qui n'apparaissaient pas lors de leurs sorties. Comme il y avait très peu de médocs pour la SEP ces dernières années, à part les interférons et la copaxone, la pression (des malades, médecins, des assos...) pousse la roue à sortir de nouveaux médicaments, mais voilà, toutes ces études prennent beaucoup de temps (il faut au minimum 10 ans pour sortir sur le marché un médoc), alors la Tysabri est sorti, merveilleux mais dangereux alors que pour les interférons les risques étaient très limités, ce n'est pas le cas pour le Tysabri! On oublie souvent que nombre de médicaments classiques sont retirés du marché soudainement alors qu'on les a prescrit des années. Je me rappelle d'un anti-inflammatoire donné dans les années 80 à chaque fois que quelqu'un faisait une angine, c'était Tandéril, un anti inflammatoire banal prescrit pendant 25 ans jusqu’on se rende compte qu'il pouvait déclencher une destruction des globules blancs (mortel). Ce qu'il faut avoir bien en tête c'est la gravité de la maladie que l'on combat, ce n'est tout de même pas la peine de prendre des risques inutiles, si on a une forme de SEP peu active alors que ceux qui ont une SEP agressive savent que si on ne fait rien, il vont se retrouver grabataire très rapidement. Le fameux bénéfice/risque à évaluer du coté médecin, mais aussi du coté patient (les médecins ont tendance à l'oublier).

Oui, cet article fait peur concernant le tysabri

Mais bon, comme le dit très bien kosok, il faut toujours bien évaluer le bénéfice/risque, pour ma part, je sais que le tysabri a été tout de même très efficace; il a arrêté net l'évolution de l'inflammation. Là, pour celui que je prends actuellement, j'ai un peu plus "peur" car il n'y a aucun recul vu qu'il est sorti l'année dernière, et ça ne me plait pas beaucoup en fait...

Bon en même temps, il est sorti l'année dernière mais ça fait des années qu'il est étudié. Et les effets secondaires graves ne sont pas systématiquement graves (ni systématiques d'ailleurs)

Comme le pointe très bien Kosok, le labo et le médecin proposent, le patient dispose ! (bon, encore faut-il qu'il puisse le faire de manière éclairée et là cette rubrique - et le site Prescrire - peut être une mine d'or   )

Bonjour,

En lisant ce genre de nouvelles (effets indésirables), je suis bien content que pour moi, il n'y ai pas de traitement. Ma sep est tout de même plus supportable que certains effets (possibles) que je pourrais avoir (surtout qu'avec mon alimentation je vais un peu mieux).
J'espère juste que ceux qui sont "obligés" de prendre un médicament, on en trouve qui n'ai que peux, voire aucun, effet secondaire.
Patrick

Ici, le Tysabri est donné en seconde intention vu les effets indésirables dont le LEMP. Mais depuis sa sortie, il y a eu beaucoup de recherche et on en sait plus sur le pourquoi du comment de cet effet indésirable. On peut détecter si on a l'anti virus, le nombre de mois sécuritaire, etc. La revue prescrire est souvent très alarmiste.

J'avais soumis cet article au neuro qui est admi sur la page FB de l'association des neuro du Québec. Sa réponse a été: on cherche des infos sur cette revue, on ne sait pas qui l'écrit ni si ils sont expert en SEP. A notre avis, ils manquent beaucoup d'information.

Faut être prudent avec ce qu'on avale et ce que l'on lit

Tout à fait d'accord Magie ! Tout comme il faut être prudent avec les publications des labos...

Surtout avec les résultats des labo. Pas qu'ils soient toujours dans le champs, mais leur objectif est de vendre le plus possible et bien sur faire des $$$. C'est ce que les actionnaires veulent.

Ce qui m'embête le plus c'est quand les études sont faites de paire avec les labos pharmaceutiques et les universitaires. C'est un comme un pacte avec le diable. Ne sont publiés que les résultats qui sont agréés par les labos ou jamais publiés... c'est pourquoi l'indépendance de la recherche publique est fondamentale, il ne faut surtout pas que l'état se désengage du financement de la recherche publique, c'est un gage de qualité.